La robe est une enveloppe, une seconde peau au corps,
sans lui elle porte son absence, son souvenir.
Nous sommes tous vêtus de soi ou d’un autre.
Carnets de notes 2010 - 2012
Mes sources d’inspiration sont la parure, le fil, la texture, le verbe.
Le corps est en jeu.
Le geste est primordial.
Avec des éléments choisis de la nature ou du quotidien: allumettes, graines de dattes, os, fleurs immortelles, j’invente le tissage de robes d’un geste répétitif minimaliste et précis; textiles sans tissu, étoffes improbables dont sont faits les rêves.
Mémoires confondues.
Un corps à corps s’opère.
Recherche permanente de la robe idéale, conquête éperdue de l’absence, corps inaccessible ou étouffant.
Chaque robe propose un style, une pensée, titre et texture s’accordent (leur origine est semblable).
La ligne d’écriture des robes, leurs titres respectifs questionnent, au-delà du style et de l’élégance, les thèmes éternels: désir, entrave, mémoire, gravité, absence, incarnation.
Au creux des plis, sur l’arrondi d’un volant, au revers d’une manche se glissent joie de vivre, insolence, ironie, légèreté, humour.
Robe de vie
Robe flambant neuve
Dame aux dattes
Habit d’Immortelle
Doux leurre de la parure face aux douleurs, lisière du dedans et du dehors.
Territoire d’intimité et allure affichée s’assemblent.
Féminines à ce jour, de taille humaine, gammes travaillées au quotidien, les robes sont une série importante dans mon travail de plasticienne, plusieurs sont en cours de création à l’atelier.
Dominique Rose-Aimée Jouve